En 2022, selon l'Insee, seuls 33% des électeurs ont participé aux quatre tours de l’élection présidentielle et des législatives. 16% n'ont participé à aucun tour. Ce qui signifie que 50% des électeurs ont participé à l’un de ces quatre tours. Pas si mal? Alarmant pour un pays aussi politique que la France?
Nul besoin de rappeler que l’élection phare est la présidentielle. Puis dans la foulée, les législatives. Mais entre les lignes de l'abstention, il faut décrypter que la méfiance, voire la défiance des électeurs à l'égard des candidats et des élus. Pas de tous les élus, mais de certains d'entre eux.
« Ils n’ont plus le pouvoir de tenir leurs promesses », « ce ne sont pas eux qui décident »… Phrases récurrentes d’électeurs qui se résignent néanmoins à glisser leur bulletin de vote dans l’urne. Phrases récurrentes de ceux qui ne votent plus.
Que l’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas de verser dans un populisme démagogique, surtout que certains partis se risquent à ce mode de conquête électorale. Il s’agit surtout de comprendre les débats qui traversent la France, de se saisir de ces sujets et de prendre position en formulant des solutions crédibles. Mais pour cela, il faut travailler, aller sur le terrain, écouter, beaucoup écouter, ne pas asséner ses solutions, mais entendre ce qui divise et clive la nation. Puis être en capacité de formuler une politique qui réponde à ces nécessités, sans prendre l’électeur pour une part de marché électoral.
Alors, il faut plus que jamais écouter, écouter et restituer, pour mieux comprendre et proposer, faire revenir le citoyen dans le débat public et l'entendre.
C’est tout l’enjeu des carnets-debats.fr que j’ouvre à nouveau, après une belle expérience conduite en 2016, à Poitiers, Orléans, Orthez, Chartres, Nantes, Riom, Lyon, Pau, et dans bien d'autres lieux de France : réunir quelques personnes, se donner le temps de débattre, d'écouter, échanger, débattre encore, restituer ces travaux, amender ce travail et recommencer… Ces réunions poseront un diagnostic qui fera l'objet de nouveaux échanges, de propositions, pour que d'autres personnes se joignent à ce cercle, à ces réunions..
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Cette expérience n'est au service de personne sauf des participants. Elle est un projet qui doit grandir par lui-même, sans servir une écurie ou un parti, mais doit nourrir le débat public et l'intérêt général. La suite appartiendra à ce que ces personnes décident d'en faire.
Si les carnets débats vous intéressent, si vous voulez plus d'informa
tions au sujet de cette démarche, vous pouvez me contacter à : contact@carnets-debats.fr.
Amitiés
François Hada
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